mercredi 17 octobre 2007
Dans la nudité du temps
Sous l’aurore
une averse agite mon sang
l’odeur du jour.
J’habite le chemin.
À l’abrupt
la fleur furieuse du vent
ouvre mon oreille.
Je vais mais nulle part.
Où la beauté s’ébrèche
mes lèvres se coupent
amoureuses.
Où le cri meurt-il ?
Dans la source de quelle oreille
quand bien même il ne serait pas
un appel
juste une nécessité.
Le cri, peut-être, une concrétion de mots
ayant perdu leurs syllabes
qui, expulsée, au néant se pulvérise
embruns de sens éparpillés, qui disparaissent.
Ou le cri
seuil extrême où la musique
meurt ?